25 janvier 2023
Aujourd'hui en l'occasion des funérailles de Marie-Noëlle, plusieurs personnes de son entourage m'ont remerciée d'avoir été régulièrement présente dans la vie de Marie-Noëlle, surtout durant les dernières phases de sa maladie. Mon soutien et mes encouragements ont été particulièrement appréciés. Si on ne me l'avait pas dit, je n'aurais peut-être pas compris l'impact de ma présence. J'ai pu croire mes passages insignifiants par moments.
Tatie Marie-Noëlle a souffert du cancer du pancréas. Ce n'est pas son décès qui a été difficile à accepter, c'étaient ses souffrances, notre impuissance malgré nos prières, puis le fait de ne voir qu'un corps mort laissé par cette chère personne alors que tu conversais avec elle quelques jours auparavant.
24h avant la mort, j'y étais auprès de son lit. Je ne savais pas si elle était au courant de ma présence, comme elle se trouvait dans un sommeil dont elle ne se réveillerait pas. J'ai veillé, j'ai prié.
Le lendemain, quand j'ai vu un numéro de téléphone s'afficher, j'ai compris de suite...
Au jour des funérailles, j'ai de la peine pour sa famille mais je ne pleure pas car j'ai la certitude d'un mieux-être dans d'autres dimensions plus lumineuses de l'existence... La vie ne meurt pas. Nous ne mourons pas. Nous passons par des transformations. C'est l'amour divin qui nous attire...
À la chambre mortuaire quelques jours avant l'enterrement, j'ai vu son corps mort pour la première fois et c'était un instant redoutable. J'ai touché ses mains, ses bras. C'était froid et ça n'avait plus rien à voir avec la personne que j'avais connue, avec son aura et sa personnalité.
Elle n'était pas dans ce corps mais ailleurs. Je pense que nous avons une espèce de "corps de conscience" qui se détache du corps dont le cœur s'est arrêté de battre.
Le corps de conscience va alors là où ça lui correspond. C'est toujours la même personne avec ses souvenirs et le niveau de ses apprentissages de cœur. Elle va être plus apaisée en étant bien plus ouverte et reliée à la Beauté transcendantale d'un monde magnifique, reposant et fraternel.
Il y a plusieurs étages, pour ainsi dire, selon le niveau de conscience et les évolutions.
La pleine lumière est supportable pour qui est préparé. Pour moi, les âmes les plus préparées aiment vivre dans l'amour et pour l'amour, dans le détachement des choses mondaines ou de l'image rassurante qu'on veut se faire de soi-même.
Donc aucune inquiétude pour les défunts. Chacun évolue à son rythme.
Je respecte volontiers le fait que nous faisons juste un voyage plus ou moins court ou bien long ici-bas, et qu'il faille donc laisser les défunts faire librement leur vie après leur élévation. Autrement dit, il est préférable de les laisser tranquilles et de ne pas leur taper sur le système avec une espèce d'émotionnalisme forcené. Ça ne ferait que les retenir dans le passé à cause des attaches du cœur.
Dans notre société, on nous a trop infligé de tabous et de limites "imbécilisantes". Alors les gens tirent des gueules d'enterrement et ils se méprennent en priant maintes fois pour leurs défunts à la manière de litanies, en les pleurant pour s'assurer d'avoir tout fait pour le défunt, alors qu'il suffit de leur envoyer, avec le sourire, des vibrations d'amour dans la confiance et dans la joie. Ce sont les vibrations propres à Dieu, et Dieu est la vie qui rayonne en nous et autour de nous. Pourquoi entraver ce rayonnement ?
Nous sommes des êtres spirituels et nos intentions profondes et sincères sont transmises aux personnes d'ici ou d'ailleurs...
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